SUPERBLOCKS
Une étude du territoire a révélé 120 intersections à travers 20 quartiers où il serait possible d'implanter le superblock. L'image ci-dessous donne un aperçu de l'ampleur du projet avec, en orange, le secteur où a eu lieu le concours Archallenge dans le quartier Eixample.
Un Superblock se définit ainsi par le regroupement d’îlots sur une superficie de 400m x 400m. Les rues sont alors repensées et il se manifeste une redistribution du trafic, optimisant le tissu existant.
De cette manière, on peut observer que :
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Le sens de la circulation est conservé en périphérie des Superblocks
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L’intérieur d’un Superblock est préservé du trafic
(Les déplacements s’effectuent à sens unique et se limitent essentiellement aux véhicules appartenant aux résidents.)
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Limite 10 km/h dans le Superblock
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Planification des lieux de livraison
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Circulation améliorée pour les piétons et cyclistes
(Superficie de 74.5 ha à 750 ha disponible)
Surface piétonne
Un réseau continu et sécuritaire permet ainsi d’améliorer la marchabilité, optimisant le temps d’arrêt de tous et permettant l’implantation de trajets écoliers .
Situation existante
Intervention
Surface cyclable
Des efforts seront également employés afin de permettre d’améliorer le réseau cyclable à l’échelle de la ville de Barcelone. Ce réseau limitant les conflits avec les piétons a aussi en optique d’être accessible, de contenir un stationnement tous les 100 m et d'assurer des mesures de protection antivol.
Le réseau cycliste inclut également à ce jour le Bicing, soit un réseau public de vélo comme celui du Bixi pour Montréal. En étudiant la superficie désservie par le Bicing, il est possible de constater que ce dernier est largement plus démocratisé que celui de Montréal, où uniquement le centre-ville est accessible.
Transports publics
La cohabitation de divers moyens de transports sur l’ensemble des routes cherche aussi a :
1. Assurer une sécurité entre les différents usagers (diminuer les accidents)
2. Augmenter l’efficacité des transports en commun actuels pour un travail en commun de tous les transports publics
Autobus
- Inclusion du transport au travers de réseau d’autobus orthogonal
- Ajout d’arrêt aux trois îlots (un par superblock) pour un meilleur accès
- Ajout de couloirs réservés aux taxis
- Diminuer les distances sans passagers
Taxi
3. Usage de moyens de transport plus vert en vue d’une autosuffisance sans dépendance pour des ressources non renouvelables
- Électrification d’autobus
4. Améliorer l’accessibilité universelle
L’amélioration du réseau de transports publics permettra alors de diminuer le temps d’attente pour un passage d’autobus toutes les 4 minutes dans le but que 67 % de la population puisse avoir une durée de trajet inférieure à 40 minutes selon BCNecologia. À titre comparatif, actuellement, uniquement 43 % de la population peut être desservie dans ce délai.
La diminution d’automobiles sur les routes permettrait quant à elle d’être remplacée par un usage mixte ou seulement piétonnier redonnant 60 % de l’espace monopolisé par les véhicules à la population selon Rueda.
La réduction de véhicules polluants permettrait également d’améliorer la qualité de l’air diminuant la quantité de particules présentes ainsi que de maladies pulmonaires telles que l’asthme, les bronchites, etc.
Bien que l’usage de motocyclettes soit favorisé au détriment des voitures causé par leur économie d’énergie, il a toutefois été observé qu’elles émettent plus de bruit et que les conducteurs en font moins bon usage. Le taux d’accident est en effet supérieur et les stationnements illégaux également. En parallèle, le réseau vise aussi à intégrer l’implantation de zones d’accélération pour les motocyclistes devant celles des automobiles.
Un changement de mentalité quant au choix de mode de déplacement est ainsi attendu selon la distance de déplacement à effectuer, de manière à favoriser l’intermodalité. Vivre près de son lieu de travail peut aussi être une solution à envisager afin d’éviter une large perte de temps dans le transport en plus d’améliorer la qualité de vie en général.
L’espace redistribué au moyen de transports actifs sera, dans son cas, parsemé d’espaces publics où les citoyens auront pour tâche de réaménager eux-mêmes les lieux. Favorisant de cette manière une mixité d’usage et de fonctions possible par des gens de tout âge, il est ainsi possible de comparer le réaménagement possible avec les méthodes utilisées par l’urbanisme tactique « Do it yourself ». Une vision plus durable est alors entreprise en matière d’aménagement temporaire à l’échelle du quotidien.
Les nouveaux espace appropriables pourront quant à eux occuper des espaces de choix à travers Barcelone puisqu’en effet, les places sont des nœuds encadrés par du bâti les définissant en plus d’offrir des atmosphères de qualité où l’air, le bruit et la vie peuvent reprendre leur juste place.