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RESPONSIVE ENVIRONMENTS

Analyse liée aux principes du livre Responsive Environments.

Le projet visant le remaniement de la mobilité à l'échelle de la ville de Barcelone, il inclut à sa manière la plupart de ces principes.

BENTLEY, I ; Alcock, A ; Murrain, P ; McGlynn, S ; Smith, G. ( 1985 ) Responsive environments, A manual for Designe, Édition Architecture Press, 158 p.

Perméabilité

Morphologiquement, tous les îlots ont actuellement une taille relativement grande, faisant en sorte de diminuer la perméabilité à travers ces derniers. Cependant, créer des Superblocks renforce jusqu’à un certain point l’intimité puisque ce sont dorénavant des piétons et des véhicules locaux qui les franchiront sans diminuer la perméabilité générale de l’ensemble de la ville. Il est donc possible de constater, comme mentionné précédemment, que la perméabilité n’est que redistribuée équitablement selon les moyens de transports favorisant l'activité physique. Aucune nouvelle rue ne sera créée.

 

Il est d’autre part possible de se questionner à savoir si partager les rues entre les piétons et les cyclistes en faisant un corridor commun et non distinct économiserait davantage d’espace permettant de l’employer à d’autres fins.

 

Marquer les Superblocks en créant des entrées permettrait d’autre part d’améliorer l’orientation des piétons sans nuire à la perméabilité.

Lisibilité

Comme expliqué précédemment, l’angle si particulier des ilots trouve son origine avec les débuts de l’industrialisation. En analysant leur impact, il est possible de constater qu’ils permettent de bien encadrer les nœuds, nouveaux espaces publics du côté extérieur des îlots. Cependant, du côté intérieur, la forme actuelle du bâti porte à croire que la subdivision interne des logements doit comporter dans certains cas des problèmes d’intimité entre deux résidents différents ayant des fenêtres donnant sur l’espace de l’autre.

 

Le bâti résidentiel existant comporte aussi une certaine épaisseur largement plus grande que celle qu'il est possible de retrouver au Québec. Néanmoins, dû à cette épaisseur, la lumière naturelle peine à se frayer un chemin en plus du fait que des ajouts et rénovations risquent d’avoir diminué la lisibilité des espaces à l’intérieur, complexifiant l’orientation des résidents.

 

Cependant, avec l’aménagement des nouvelles places dans la ville, ces dernières pourront, par leur aménagement différent, faciliter l’orientation des piétons, bien qu’elles aient des tailles similaires favorisant une importance égale à première vue.

 

Par la création de nouveaux repères, soit les places publiques pour les piétons, il est aussi possible de se questionner à savoir s'il n'y aura pas une diminution du nombre de repères pour les automobilistes et une perte de lisibilité, étant donné un remaniment de la circulation.

Variété

L’aménagement de la ville par des îlots relativement identiques engendre une mixité d’usage dans les commerces au rez-de-chaussée et une mixité sociale en général. La ville est donc apte à se régénérer naturellement.

 

L’aménagement des places par des gens différents produit, grâce au nouveau PMU, des expériences diverses et offre un potentiel d’usage très différent. Cependant, dû au grand nombre de places publiques ajoutées à travers la ville, il est possible de se questionner à savoir si leur nombre est trop élevé par rapport à leur potentiel d'utilisation. 

 

Il est aussi possible de s’interroger face à la nouvelle circulation dans la ville. Cette dernière ne risque-t-elle pas de modifier l’emplacement de commerces pour que ces derniers se rapporchent du flux de piéton? Ne risque-t-elle pas aussi d'engendrer une relocalisation « d’aimants », soit des commerces attracteurs faisant vivre de plus petits commerces à proximité?

Robustesse

Comme mentionné dans l’analyse portant sur la lisibilité, la largeur et la hauteur des îlots de Barcelone, légèrement plus grandes que l’échelle humaine, diminuent l’apport en lumière naturelle à travers le bâti, ayant normalement pour idéal entre 9 et 13 m. Un nombre d'étages supérieur à quatre fait aussi diminuer la robustesse des édifices en général. Toutefois, l’animation des rez-de-chaussée par les commerces favorisera la vie dans les nouveaux espaces publics.

 

Le design illimité des places, notamment par le mobilier, fait aussi en sorte de permettre une vision du court terme favorisant le long terme, avec une adaptabilité aux besoins actuels des habitants. Les places peuvent ainsi être changées et inclure plusieurs fonctions en plus de permettre aux utilisateurs d’être actifs dans l’espace public, ou encore d’être observateur. Il y a donc un choix possible. Les balcons aux étages permettent aussi de pouvoir regarder la scène en étant abrité. Espérons qu’avec l’intimité gagnée ils pourront avoir plus de succès qu’actuellement.

 

La largeur des rues piétonnes nécessaire à un bon fonctionnement est aussi sujette au questionnement. Cependant, malgré le fait qu’elles soient pour le moment de tailles égales, l’emplacement du nouveau mobilier dans certaines pourra faire en sorte de diminuer l’impact des rues trop larges, permettant un bon rapport entre la circulation et les activités selon le niveau d’achalandage.

Appropriation visuelle

Comme mentionné dans l’ouvrage de Bentley, l’interprétation des gens en regardant les façades peut renforcer leur lisibilité. Selon les personnes, une interprétation différente peut ainsi survenir. Dans le contexte de Barcelone, une image globale de la ville est possible puisque les îlots, bien que construits sur une longue période, ont plusieurs points communs (hauteur, largeur, balcons…). Avec l’arrivée des nouveaux espaces publics, il est possible de se demander si une nouvelle image pourra changer celle qu’il est possible de croire en place de manière à diminuer l’impact de l’architecture pour celui de la vie dans les lieux. 

En ce qui concerne la richesse, les rues de Barcelone sont étonnamment très végétalisées pour le moment. Les arbres présents ont de cette manière déjà un impact sur la réverbération du trafic.

 

Le nombre de portes aux rez-de-chaussée fait aussi en sorte que qu'un certain nombre de détails peuvent être observés par les observateurs, enrichissant leur expérience.

 

La hauteur du bâti varie également pour devenir plus importante aux coins. À première vue, on pourrait donc penser que l’échelle humaine serait moins respectée. Toutefois, déconnectant par la hauteur les gens des étages supérieurs à la place publique (plus de 6 étages), il est possible de créer une certaine intimité qui sera peut-être appréciée.

 

Par ailleurs, comme les places procurent des expériences variées avec des matériaux et des techniques diversifiées découlant de l’implication de différents citoyens, une certaine richesse peut apparaitre. Cependant, comme la forme de l’espace à la base reste identique, cela porte à croire que la richesse ne pourra pas être si grande tout compte fait.

Richesse

Personnalisation

Comme les gens participeront dorénavant à l’aménagement de l’espace public qu’ils considèrent comme le leur, un sentiment de pouvoir sur leur environnement immédiat favorisé par la divulgation d’information, présentement en cours, permettra la création d’une nouvelle image pour la ville.

 

En aménageant l’espace selon leurs désirs, une implication réelle de la population peut avoir lieu, dépassant les résultats que peut escompter le design participatif où la population utilise et vit dans des espaces conçus par un faible nombre d’entre eux. Cependant, comme la population n'est pas habituée à utiliser la rue ou même les places publiques dans un autre but que le transit, il est possible de se demander si les premières phases d’aménagement des places ne sera pas difficile, nécéssitant un changement de mentalité.

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